Une Fille Parfaite de Mary Kubica

2/5 Pour l’histoire originale sans aucun suspense

Parfois, les apparences peuvent être trompeuses.

« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »

Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant. Suspense psychologique envoûtant, Une fille parfaite possède une écriture affûtée, nerveuse, qui sait faire naître peu à peu une émotion bouleversante. Dans ce récit à trois voix, les apparences sont trompeuses, jusqu’à la révélation finale : un uppercut en plein cœur.

Vous n’oublierez pas Une fille parfaite.
Vous n’oublierez pas Mia.

L’HISTOIRE : Dans son ensemble, le scénario est bien, l’idée est bonne, mais j’ai trouvé qu’elle était mal exploitée. Mia une jeune fille de famille riche dans la vingtaine se fait kidnapper par un homme qu’elle rencontre dans un bar alors que son copain lui a posé un lapin. Nous suivons l’évolution de la relation entre cette jeune fille et son ravisseur. Le fameux syndrome de Stockholm, ou un amour réel ? Une autre partie du récit se concentre sur Mia après son retour chez elle, et comment elle fait face au traumatisme qu’elle a vécu. Du début à la fin, il n’y a aucune grande surprise, et donc un livre duquel je m’attendais à énormément de suspense m’a un peu déçue de ce côté là. Même la fin qui se veut, je suppose, surprenante, a échoué misérablement à me couper le souffle car elle est vraiment prévisible.

L’ECRITURE : Voila le grand point positif de ce roman, mais également ce qui lui enlève tout son potentiel. Les chapitres s’alternent entre point de vue de la mère de Mia, de son ravisseur, et du détective chargé de l’enquête, et également avant le retour à la maison de Mia et après. Ces sauts dans le temps ne laissent place à aucun suspense car dès les premiers chapitres nous savons que Mia est rentrée chez elle saine et sauve (enfin physiquement, elle semble quand même bien psychologiquement marquée par ce qu’il lui est arrivé). Mais j’ai également trouvé ces bonds très originaux, et dans un autre genre littéraire, où l’appréhension et la surprise ne sont pas aussi importants, c’est quelque chose que j’aimerais un jour retrouver.

LES PERSONNAGES : Le personnage principal du roman, Mia, nous ne le connaissons qu’à travers les yeux de ceux qui la côtoient, de près ou de loin. C’est une fille qui dénote dans sa famille très concentrée sur les apparences, elle est simple, jeune, amicale, très fraîche, une victime parfaite (un peu cliché même). Son ravisseur lui on en arrive à le plaindre car s’il se retrouve dans une telle situation aujourd’hui, c’est parce que la vie n’a pas vraiment été clémente avec lui et que ses actes ne sont pas engendrés par des désirs égoïstes. La mère de Mia, est une femme vraiment effacée, écrasée, soumise à son mari, homme de pouvoir, quand elle finit par se rapprocher d’un autre homme, je ne lui en ai même pas voulu et l’ai même comprise. Non seulement celui-ci était bien plus respectueux envers elle que son mari, mais en plus il était un peu la seule personne sur laquelle elle pouvait s’appuyer dans son désarroi d’avoir perdu sa fille.

MON ETAT D’ESPRIT : J’avais lu des commentaires concernant le choix de l’auteur à faire voyager les lecteurs dans le temps et entre les différents personnages et c’est ce qui a éveillé ma curiosité en premier lieu, en plus suis plutôt une grande adepte des romans à suspense, donc une histoire d’enlèvement et de séquestration c’était ma tasse de thé. Mais quelle déception après seulement quelques pages de lectures où je savait déjà la fin de l’histoire. J’ai donc avancé péniblement jusqu’à la dernière page, sans jamais être vraiment surprise. Une lecture sympa pour trouver le sommeil le soir en gros.

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